• ÉMISSIONS
  • PODCASTS
  • OPINIONS
Le Monde Moderne
  • France
  • International
  • Politique
  • Écologie
  • Économie
  • Culture
  • Chansons Féroces

Votre panier est vide.

No Result
View All Result
  • France
  • International
  • Politique
  • Écologie
  • Économie
  • Culture
  • Chansons Féroces
No Result
View All Result
Le Monde Moderne
No Result
View All Result

Finance : un impôt coûteux qui ne dit pas vraiment son nom

Les intérêts bancaires rapportent en ce moment 160 milliards d’euros par an à une poignée de banques commerciales !

Anice Lajnef par Anice Lajnef
13 août 2019
dans Économie, Opinion
Reading Time: 3 mins read
1k
PARTAGES
2k
VUES
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

Les «intérêts bancaires» perçus par les quelques banques commerciales représentent donc 7% du PIB. Il fut même un temps, comme en 2008, où sans vergogne, les banques prélevaient en intérêts jusqu’à 18% du PIB, soit 18% de la richesse créée en France !

À titre de comparaison, l’impôt sur le revenu s’élève à 70 milliards d’euros, et les recettes de l’État s’élèvent à 270 milliards d’euros.
Donc les intérêts bancaires sont 2.3 fois plus lourd que l’impôt sur le revenu !
Les banques ponctionnent en intérêts l’équivalent de 60% des recettes de l’État !

Il est important de comprendre que les intérêts perçus par les banques ne se font pas à partir d’argent qu’elles possèdent, mais à partir d’argent qu’elles ont le pouvoir de créer à partir de rien au moment de l’octroi d’un crédit.

L’économiste Bernard Maris qualifiait même la création monétaire de bien public, aussi vital pour les gens que l’air qu’on respire !

Donc en résumé, il est aberrant qu’une poignée de banques commerciales ponctionnent autant que 60% des recettes de l’État, surtout quand il s’agit d’exploiter un bien public : la création monétaire !

Clairvoyant et plein de sagesse, l’économiste et prix Nobel français Maurice Allais écrivait : «La création monétaire doit relever de l’État et de l’État seul. Toute création monétaire autre que la monnaie de base par la Banque centrale doit être rendue impossible, de manière que disparaissent les «faux droits» résultant actuellement de la création de monnaie bancaire». (1)

Les sommes conséquentes perçues par les banques en intérêts bancaires s’apparentent à un impôt qui ne dit pas son nom. À la différence que cet impôt ne finit pas dans les caisses de l’État mais profite à des intérêts privés.

Ainsi, Maurice Allais préconisait : «un système où la création monétaire appartiendrait uniquement à une Banque centrale indépendante de l’État et des partis politiques au pouvoir, et où les revenus correspondant à la création monétaire reviendraient uniquement à l’État». (2)

Est-ce normal que le service bancaire puisse s’octroyer jusqu’à 18% de la richesse créée, alors que le budget de l’Éducation Nationale et de l’hôpital public et privé ne représente chacun que 2,5% de cette même richesse créée collectivement ?

Le poids de la finance dans l’économie est tellement lourd, qu’en cas de crise systémique, ce sont les États, donc nous tous, et les banques centrales qui sont appelés à la rescousse, pour corriger les errements des banquiers : les profits sont privatisés, et les pertes sont mutualisées !

Il faut en finir avec cet impôt bancaire qui profite à une minorité quand tout va bien, et qui coûte à tous quand tout va mal.
Qui aura le courage politique de corriger cette injustice aux conséquences très lourdes socialement ?

Anice Lajnef, août 2019

(1) La Crise mondiale d’aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires., Maurice Allais, éd. Clément Juglar, 1999, p. 95

(2) La Crise mondiale d’aujourd’hui. Pour de profondes réformes des institutions financières et monétaires., Maurice Allais, éd. Clément Juglar, 1999, p. 185

Source: Mediapart
Share784Tweet106
Previous Post

Justice pour Steve

Next Post

Les poutiniens

Anice Lajnef

Anice Lajnef

RelatedArticles

Le meurtre du PDG de UnitedHealthCare, révélateur des défaillances du système de santé américain
International

Le meurtre du PDG de UnitedHealthCare, révélateur des défaillances du système de santé américain

11 décembre 2024
Attal
France

La création médiatique de Gabriel Attal, un autre Macron

10 janvier 2024
fascime en france
France

Du fascisme en France

28 juillet 2023
La déliquescence programmée de l’État social
France

La déliquescence programmée de l’État social

21 juillet 2023
Pierre Palmade
France

«Merci Pierre Palmade !»

17 juillet 2023
premiers de corvée
Économie

Les premiers de corvée

16 juillet 2023
Next Post

Les poutiniens

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

I agree to the Terms & Conditions and Privacy Policy.

PODCAST

  • France
  • International
  • Politique
  • Écologie
  • Économie
  • Culture
  • Chansons Féroces

© 2016-19 / Le Monde Moderne / mentions légales / ISSN 2646-2109

No Result
View All Result
  • France
  • International
  • Politique
  • Écologie
  • Économie
  • Culture
  • Chansons Féroces

© 2016-19 / Le Monde Moderne / mentions légales / ISSN 2646-2109

This website uses cookies. By continuing to use this website you are giving consent to cookies being used. Visit our Privacy and Cookie Policy.