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Galerie de portraits : Bruno Retailleau

Le Monde Moderne par Le Monde Moderne
9 août 2025
dans France, Politique
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Jeunesse et formation

Bruno Daniel Marie Paul Retailleau naît le 20 novembre 1960 à Cholet, dans le Maine-et-Loire. Aîné d’une famille de quatre enfants, il grandit à Saint-Malô-du-Bois, une petite commune du bocage vendéen, à proximité du Puy du Fou. Issu d’une famille de négociants en grains, son grand-père Lucien et son père Michel ont tous deux été maires de Saint-Malô-du-Bois, ancrant Bruno Retailleau dans une tradition d’engagement local.

Dès son plus jeune âge, Bruno Retailleau se passionne pour l’équitation, apprenant à monter à cheval dès l’âge de 10 ans et développant un intérêt particulier pour le dressage et les chevaux ibériques. Cette passion le conduira à participer, dès ses 17 ans, à la Cinéscénie, le spectacle emblématique du Puy du Fou, comme cavalier bénévole. Il y est repéré par Philippe de Villiers, figure influente de la droite vendéenne.

Bruno Retailleau obtient une maîtrise en sciences économiques à l’université de Nantes, puis un diplôme de l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) en 1985, dans la section « Service public». Entre 1982 et 1983, il effectue son service militaire à Saumur, au sein de l’École d’application de l’arme blindée cavalerie, où il devient élève officier de réserve, puis aspirant.

Débuts professionnels et engagement au Puy du Fou

Avant de se consacrer pleinement à la politique, Bruno Retailleau entame une carrière dans la communication et la gestion. En 1985, il devient directeur général adjoint de la radio locale Alouette, basée aux Herbiers en Vendée, un média fondé par Philippe de Villiers. De 1987 à 1994, il dirige l’école de communication Sciencescom, qui sera plus tard intégrée à l’école de commerce Audencia à Nantes.

En 1987, sa collaboration avec Philippe de Villiers prend un tournant décisif, ce dernier lui confiant la mise en scène du spectacle historique du Puy du Fou. Il en aura la charge pendant vingt-deux ans. En 1989, à la création de la société anonyme du « Grand Parc » (le parc d’attractions du Puy du Fou), Bruno Retailleau en prend la présidence, contribuant à l’essor de cette institution culturelle vendéenne.

Premiers pas avec le Mouvement pour la France (MPF)

Bruno Retailleau entre en politique en 1988, lorsqu’il est élu conseiller général de la Vendée dans le canton de Mortagne-sur-Sèvre, un mandat qu’il conservera jusqu’en 2015, réélu à chaque fois dès le premier tour. Membre du Mouvement pour la France (MPF) de Philippe de Villiers, il devient secrétaire général et vice-président du parti.

En 1994, lorsque Philippe de Villiers est élu au Parlement européen, Bruno Retailleau le remplace comme député de la 4e circonscription de la Vendée à l’Assemblée nationale, un poste qu’il occupe jusqu’en 1997. Durant cette période, il s’illustre par des prises de position conservatrices, notamment sur l’immigration. En 1997, il déclare dans une émission de France 3 Nantes que l’immigration, en particulier africaine, représente une menace en raison des différences culturelles et d’une supposée volonté de profiter des droits sociaux français.

En 1997, Bruno Retailleau est impliqué dans une controverse liée à l’émission Intervilles. Accusé d’avoir aidé son équipe à tricher en relayant des informations fournies par l’animateur Olivier Chiabodo, il ne nie pas les faits mais s’abstient de les commenter publiquement. Cette affaire, révélée par Le Canard enchaîné et Arrêt sur images, entraîne le licenciement d’Olivier Chiabodo.

Rupture avec Philippe de Villiers et virage vers l’UMP/LR

En 2010, Bruno Retailleau marque une rupture significative avec Philippe de Villiers, son mentor de longue date, et le Mouvement pour la France (MPF). Cette séparation est précipitée par des divergences idéologiques, notamment la radicalisation du MPF sur des positions anti-européennes, ainsi qu’un différend personnel lié à son exclusion brutale de la direction du Puy du Fou en décembre 2009. Il vivra cet épisode comme une trahison.

François Fillon, alors Premier ministre, témoigne que cette exclusion serait liée à une jalousie de Philippe de Villiers, après que Bruno Retailleau ait refusé par deux fois d’entrer dans son gouvernement pour rester fidèle au MPF. Cette crise entraîne le départ solidaire de centaines de proches de Bruno Retailleau du Puy du Fou. En avril 2010, Bruno Retailleau annonce officiellement son départ du MPF. Cette décision marque son émancipation politique et son repositionnement vers une droite plus classique.

Présidence du conseil général de la Vendée (2010-2015)

Suite à la démission de Philippe de Villiers de la présidence du conseil général de la Vendée le 31 octobre 2010, Bruno Retailleau assure l’intérim en tant que premier vice-président, avant d’être élu président le 30 novembre 2010 avec 25 voix sur 31. Il est réélu en 2011 après le renouvellement partiel de l’assemblée départementale. Durant son mandat, il se distingue par une gestion ancrée dans les valeurs vendéennes, notamment en défendant les traditions locales. En 2014, il s’oppose à une décision du tribunal administratif de Nantes interdisant une crèche de Noël dans le hall du Conseil général. La Cour administrative d’appel de Nantes annule ce jugement en 2015, une décision qu’il salue comme une « victoire juridique et politique ».

Adhésion à l’UMP et ascension au Sénat

En février 2012, il rejoint l’Union pour un mouvement populaire (UMP), qui deviendra Les Républicains (LR) en 2015. Il intègre le comité de campagne de Nicolas Sarkozy pour la présidentielle de 2012, marquant son ancrage dans la droite républicaine. Élu sénateur de la Vendée depuis 2004, il consolide sa position au Sénat en devenant président du groupe UMP en octobre 2014, puis du groupe LR après le changement de nom du parti en 2015. Il occupera ce poste jusqu’en septembre 2024, devenant une figure influente de la droite sénatoriale.

Présidence du conseil régional des Pays de la Loire (2015-2017)

Lors des élections régionales de 2015, Bruno Retailleau conduit une liste LR-UDI (Union des démocrates et indépendants) en Pays de la Loire, obtenant plus de 42 % des voix au second tour. Élu président du conseil régional le 18 décembre 2015, il succède à Jacques Auxiette. Son mandat, qui s’étend jusqu’à septembre 2017, est marqué par son soutien au projet controversé de l’aéroport du Grand Ouest (Notre-Dame-des-Landes). Il démissionne en 2017 pour se concentrer sur ses responsabilités au Sénat, laissant la présidence à Christelle Morançais.

Soutien à François Fillon et création de Force républicaine

Proche de François Fillon depuis 1998, Bruno Retailleau devient un de ses soutiens indéfectibles lors de la primaire de la droite en 2016 et de la présidentielle de 2017. En 2017, il prend la présidence du club de réflexion Force républicaine, avec pour objectif de promouvoir une droite conservatrice et souverainiste.

Candidatures à la présidence des Républicains

En 2022, Bruno Retailleau se porte candidat à la présidence des Républicains, mais est battu au second tour par Éric Ciotti, obtenant 46,3 % des voix. Cette défaite ne freine pas ses ambitions. En mai 2025, il est largement élu président du parti face à Laurent Wauquiez, avec 74,31 % des voix, consolidant sa position de leader de la droite républicaine. Cette victoire, obtenue lors d’un vote numérique les 17 et 18 mai 2025, marque l’aboutissement de son ascension au sein de LR.

Ministre de l’Intérieur (depuis 2024)

Le 21 septembre 2024, Bruno Retailleau est nommé ministre de l’Intérieur dans le gouvernement de Michel Barnier. Il y sera reconduit lorsque François Bayrou remplacera Michel Barnier à Matignon en décembre 2024. Considéré comme une figure influente de ces gouvernements, il met en place de nombreuses mesures en matière de sécurité et d’immigration. Concernant la politique migratoire, il revendique des résultats concrets, affirmant en juillet 2025 que la France est devenue le pays de l’Union européenne qui expulse le plus d’étrangers en situation irrégulière. Prônant une ligne dure, il dénonce « les Français de papier » (citoyens d’origine étrangère non intégrés) et plaide pour « moins d’immigration, plus de sécurité ». Il instaure un rapport de force avec certains pays, comme l’Algérie, pour faciliter les éloignements.

En juin 2025, il annonce le déploiement de plus de 50 000 forces de sécurité pour la Fête de la musique en raison de la menace terroriste. Il révèle également avoir déjoué un projet d’attentat visant des lieux de culte, des sex-shops et des événements festifs, orchestré par un jeune de 17 ans lié à l’État islamique. Lors des premières Assises du civisme en juin 2025, aux côtés d’Édouard Philippe et David Lisnard, il propose des mesures pour lutter contre l’« ensauvagement » de l’espace public.

Sur le sujet énergétique, Bruno Retailleau suscite la polémique en cosignant une tribune dans Le Figaro appelant à « rebâtir un parc nucléaire et stopper le financement des renouvelables ». Cette position, critiquée par des collègues comme Agnès Pannier-Runacher et Gabriel Attal, contraste avec son soutien passé aux éoliennes lorsqu’il présidait le conseil général de la Vendée. Il est recadré par Emmanuel Macron, son équipe précisant qu’il s’exprimait en tant que chef de parti.

Positions idéologiques

Bruno Retailleau s’inscrit dans l’aile conservatrice des Républicains, défendant « une politique de civilisation » contre l’islamisme et le wokisme. Il critique l’immigration incontrôlée, estimant que la France a perdu le contrôle de ses frontières, et s’oppose aux voiles islamiques, qu’il considère comme des symboles d’oppression. Ces positions, souvent perçues comme clivantes, lui valent des accusations de racisme et d’islamophobie de la part de ses adversaires, bien qu’il soit soutenu par une large partie des adhérents LR. Il s’oppose également à la loi sur le mariage pour tous en 2013 et milite pour la souveraineté française, notamment contre le traité de Lisbonne en 2007.

Ambitions présidentielles

Depuis son élection à la tête des Républicains en 2025, Bruno Retailleau ne dissimule plus ses ambitions pour l’élection présidentielle de 2027. Il est perçu comme une étoile montante de la droite, bien que des tensions soient rapportées avec d’autres figures, comme Gérald Darmanin, dans la course à l’Élysée. Nicolas Sarkozy, avec qui il entretient une relation complexe, lui prodigue des conseils, notamment sur son image publique.

Vie personnelle

Bruno Retailleau est marié à Isabelle Bobet qui exerce la profession de médecin scolaire. Le couple a trois enfants et possède une ferme en Vendée, héritée de son grand-père, où ils élèvent des moutons, un cheval et une ânesse. Catholique pratiquant, il revendique une foi profonde et un attachement viscéral à la Vendée, où sa famille, issue du négoce de grains, est implantée depuis des générations.

Conclusion

Depuis 2010, Bruno Retailleau s’est imposé comme une figure majeure de la droite française, passant du statut de fidèle lieutenant de Philippe de Villiers à celui de leader influent des Républicains. Sa trajectoire, marquée par des mandats locaux en Vendée et dans les Pays de la Loire, une présidence de groupe au Sénat, et son rôle de ministre de l’Intérieur depuis 2024, témoigne de son ascension constante. Conservateur convaincu, il incarne une droite ferme sur les questions de sécurité, d’immigration et d’identité, tout en cultivant des ambitions présidentielles pour 2027. Son enracinement vendéen, sa foi catholique et son engagement personnel dans sa ferme familiale contrastent avec son image de stratège politique déterminé.

Publications

Retailleau est l’auteur de plusieurs ouvrages qui reflètent ses préoccupations économiques et sociétales :

Les entreprises de taille intermédiaire au cœur d’une nouvelle dynamique de croissance (2010)
Refondation (2019)
Aurons-nous encore de la lumière en hiver ? (2021)


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