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Galerie de portraits : Raphaël Glucksmann

Le Monde Moderne par Le Monde Moderne
13 septembre 2025
dans France, Politique
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Jeunesse et formation (1979-2003)

Raphaël Glucksmann naît le 15 octobre 1979 à Boulogne-Billancourt, dans les Hauts-de-Seine, au sein d’une famille intellectuelle imprégnée par l’histoire du XXe siècle. Son père, André Glucksmann (1937-2015), est un philosophe et essayiste français d’origine juive ashkénaze, ancien maoïste devenu figure des « nouveaux philosophes » anti-totalitaires, critique virulent du communisme soviétique et défenseur des droits humains. André Glucksmann, survivant de la Seconde Guerre mondiale (son père Rubin est mort en 1940 lors d’un naufrage en tentant de fuir vers le Canada), influence profondément son fils par son engagement humaniste et atlantiste. Sa mère, Françoise Glucksmann (née Villette), est la fille de la philosophe Jeannette Colombel, figure du féminisme et de l’extrême gauche française. Cette lignée familiale, marquée par la Résistance et l’exil (origines austro-hongroises et pragoises du côté paternel), forge chez Raphaël un sens aigu de la justice et de l’antiautoritarisme.

Élevé à Paris dans un milieu intellectuel, Raphaël Glucksmann fréquente le lycée Lamartine, puis intègre une classe préparatoire littéraire (hypokhâgne-khâgne) au prestigieux lycée Henri-IV. De 1999 à 2003, il étudie à l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po), où il se passionne pour les questions internationales et humanitaires. Encore étudiant, il effectue un stage de sept mois en Algérie comme journaliste au quotidien Le Soir d’Algérie, une expérience qui le sensibilise aux conflits post-coloniaux. En mars 2003, il fonde avec une dizaine de camarades, soutenu par son père et son réseau, l’association Études sans frontières. Cette initiative permet, dès le 20 septembre 2003, à neuf étudiants tchétchènes d’étudier dans des universités parisiennes, marquant ses premiers engagements pour l’accès à l’éducation en zones de conflit.

Débuts professionnels : documentariste et essayiste (2004-2012)

Les années 2000 voient Raphaël Glucksmann s’orienter vers le documentaire et l’écriture, influencé par les crises humanitaires mondiales. En 2004, il réalise avec David Hazan, Pierre Mézerette et Michel Hazanavicius le film Tuez-les tous !, qui explore la responsabilité de la France dans le génocide des Tutsis au Rwanda en 1994. Diffusé sur France 2, ce documentaire suscite une polémique : il provoque des droits de réponse d’Édouard Balladur et Hubert Védrine, accusés d’avoir fermé les yeux sur les massacres. La même année, entre novembre 2004 et janvier 2005, il co-réalise avec David Hazan Orange 2004 : une révolution européenne, un film sur la Révolution orange en Ukraine, tourné place de l’Indépendance à Kiev. Ces œuvres, engagées et critiques, établissent sa réputation de documentariste humaniste, sensible aux révolutions démocratiques en Europe de l’Est.

Parallèlement, il s’engage dans l’écriture. De 2006 à 2008, il contribue à la revue néoconservatrice Le Meilleur des Mondes, publiée par le Cercle de l’Oratoire, un think tank pro-américain. Membre du comité éditorial pour les trois premiers numéros, il y défend des positions atlantistes, héritées de son père. En 2008, il co-écrit avec André Glucksmann Mai 68 expliqué à Nicolas Sarkozy (Éditions Denoël), un essai qui réhabilite Mai 68 comme héritage rebelle, tout en critiquant l’héritage gaulliste. La même année, il publie Je vous parle de liberté (Hachette), un recueil d’entretiens avec Mikheil Saakachvili, président géorgien, qu’il rencontre pour la première fois en 2004 à Kiev. Ce livre marque le début de son implication en Géorgie.

Sur le plan personnel, en 2009, il épouse Eka Zguladze, femme politique géorgienne de droite (ministre de l’Intérieur de 2005 à 2012, puis Première vice-ministre ukrainienne de l’Intérieur de 2014 à 2016). Le couple, qui obtient la nationalité ukrainienne pour elle, a un fils né en 2011. Ils divorcent en 2014. En 2015, il entame une relation avec la journaliste Léa Salamé, rencontrée lors de l’émission On n’est pas couché. Ensemble, ils ont un fils, Gabriel, né le 12 mars 2017. Ce couple médiatique, souvent sous les feux des projecteurs, soulève des questions de conflits d’intérêts en 2025, avec la nomination de Léa Salamé au JT de 20 heures de France 2.

Premiers engagements politiques : de la droite libérale à l’engagement géorgien (2006-2017)

Bien que non aligné politiquement au départ, Raphaël Glucksmann flirte avec la droite libérale. En septembre 2006, il est annoncé comme candidat d’Alternative libérale (parti favorable au libéralisme économique et politique) aux législatives de 2007 dans la 5e circonscription de Paris. Il se retire avant le dépôt des candidatures, en désaccord sur des sujets comme la Sécurité sociale, mais les archives du parti confirment sa présence sur les listes jusqu’en mars 2007.

Son virage international se confirme en 2008. Lors de la guerre d’Ossétie du Sud, il se rend en Géorgie après une altercation avec le général russe Borisov, commandant des troupes d’invasion, qui lui lance : « Rentrez dans votre pays décadent ! ». Il offre alors ses services à Mikheil Saakachvili, qu’il conseille de 2008 à 2012 sur l’intégration européenne. De 2009 à 2012, il est officiellement conseiller spécial du président géorgien, aidant à la création d’une « Maison de l’Europe » à Tbilissi et rédigeant des discours pour des négociations avec l’UE face à la Russie. Cette proximité avec un régime néolibéral lui vaut des critiques, notamment de Salomé Zourabichvili, ex-ministre géorgienne. En 2012, il suit Eka Zguladze en Ukraine, où il participe au mouvement Euromaïdan de 2013 et conseille gratuitement Vitali Klitschko pour la présidentielle de 2014, écrivant ses discours et facilitant des contacts en Europe et aux États-Unis. Avec Giorgi Arveladze, il envisage un think tank à Kiev.

De 2013 à 2017, il publie plusieurs essais : Génération gueule de bois (2015, Allary Éditions), critique des « nouveaux philosophes » comme son père et appel à une gauche renouvelée et Notre France. Dire et aimer ce que nous sommes (2016), défense d’une identité française cosmopolite contre le repli nationaliste. En 2017, il vote Benoît Hamon au premier tour de la présidentielle, rédige son discours au meeting de Bercy, puis soutient Emmanuel Macron au second tour. Il devient chroniqueur dans Questions politiques sur France Inter et France Info, animée par Ali Baddou, et éditorialiste à L’Obs. En mars 2018, un débat avec Natacha Polony sur le génocide rwandais mène à une plainte pour contestation de génocide contre elle (relaxée en 2022), Raphaël Glucksmann voyant dans ses propos une référence implicite au « double génocide ».

Fondation de Place publique et entrée en politique européenne (2018-2019)

En novembre 2018, Raphaël Glucksmann fonde Place publique avec Thomas Porcher, Claire Nouvian et Jo Spiegel, un mouvement visant à unir la gauche pro-européenne, écologiste et sociale, excluant toute alliance avec les Verts, Génération.s ou le PCF. De décembre 2017 à août 2018, il dirige le Nouveau Magazine littéraire, une revue de « gauche hors les murs » ouverte à des actionnaires comme Claude Perdriel et Xavier Niel, mais est licencié pour échec commercial – ou, selon lui, pour ses critiques d’Emmanuel Macron. En 2018, il publie Les Enfants du vide (Allary Éditions), plaidoyer pour un « réveil citoyen » contre l’individualisme post-68.

Pour les européennes de 2019, Place publique s’allie au Parti socialiste et au Parti Radical de Gauche sous la liste « Envie d’Europe, écologique et sociale », avec Raphaël Glucksmann en tête. Le 26 mai 2019, la liste obtient 6,19 % des voix, élisant six députés, dont lui-même. Au Parlement européen (groupe Socialists & Democrats), il intègre la commission des Affaires étrangères et sa sous-commission des Droits de l’homme. Il propose un salaire minimum européen et un congé parental égalitaire de huit mois. En 2019, il traduit son essai Les Enfants du vide en allemand sous le titre Die Politik sind wir !.

Mandat européen et positions internationales (2019-2024)

Dès 2019, Raphaël Glucksmann se distingue par ses positions atlantistes et pro-droits humains. Membre du Spinelli Group et du Working Group on Responsible Business Conduct, il préside depuis 2020 la commission spéciale sur l’ingérence étrangère dans les processus démocratiques de l’UE. Il dénonce les camps d’internement ouïghours à Xinjiang, menant une campagne pour sanctionner les entreprises impliquées dans le travail forcé chinois ; en mars 2021, la Chine le sanctionne (interdiction d’entrée et d’affaires), mesure levée en avril 2025 après négociations avec Roberta Metsola. En mai 2021, il rejoint 39 députés verts pour s’opposer au projet russe Arctic LNG 2, invoquant le climat. En novembre 2021, il mène une délégation de sept eurodéputés à Taïwan pour soutenir l’île face à la Chine, déclarant : « L’Europe est avec vous. »

Il est également un fervent soutien de l’Ukraine. En mars 2022, il appelle dans Le Monde à un embargo total sur le gaz et le pétrole russes et à de plus importantes livraisons d’armes pour Kiev, qualifiant les « pacifistes » critiques de « pseudo-pacifistes œuvrant à la défaite des démocraties ». Face à l’invasion russe, il prône une « économie de guerre » pour la France et l’Europe. Au printemps 2024, il refuse le terme « génocide » pour les actions israéliennes à Gaza, dénonçant un « carnage » et un « blocus », et soutient l’évacuation des locaux de Sciences Po lors d’une occupation pro-palestinienne. Il s’oppose au nationalisme et à l’islamisme, les comparant comme forces mutuellement renforçantes. En mars 2024, il reçoit un « Rising Star Award » des MEP Awards pour son travail sur les Ouïghours.

Sur les animaux et l’écologie, il rejoint en février 2021 le comité d’honneur de la FLAC (Fédération des Luttes pour l’Abolition des Corridas). Politiquement, il critique Emmanuel Macron pour son « obséquiosité » envers Xi Jinping (juin 2024) et appelle à une Europe « puissante » contre le trumpisme.

Élections européennes de 2024 et ascension nationale

En septembre 2023, Raphaël Glucksmann annonce sa candidature pour les européennes de 2024 sous le slogan « Le combat continue ». L’alliance Parti socialiste-Place publique est reconduite le 1er février 2024, avec la liste « Réveiller l’Europe ». Son programme de 338 mesures met l’accent sur une « révolution écologique européenne » : fin du libre-échange, taxation des milliardaires, réforme de la Politique Agricole Commune, fonds de défense de 100 milliards d’euros, utilisation des 206 milliards d’avoirs russes gelés pour l’Ukraine, et « fabriqué en France » pour la souveraineté énergétique. Opposé aux agences de notation, il défend une Europe féministe, sociale et sérieuse en défense.

Le 9 juin 2024, la liste obtient 13,83 % des voix (troisième place nationale, derrière le Rassemblement national et Renaissance). Ce succès, talonnant la majorité présidentielle (16 %), confirme son émergence comme leader de la gauche, devant La France insoumise (Manon Aubry) et les écologistes (Marie Toussaint). Il « tourne la page du duo Macron-Le Pen » et refonde la social-démocratie avec l’écologie politique.

Développements récents (2024-2025) et ambitions pour 2027

Après les européennes, la dissolution de juin 2024 et la censure du gouvernement Barnier (décembre 2024) plongent la France en crise. Raphaël Glucksmann, inquiet pour la démocratie, critique la « crise politique permanente » et le « coup de poker » de François Bayrou (vote de confiance du 8 septembre 2025). Il refuse le « blocage total » du 10 septembre porté par La France insoumise, prônant la stabilité jusqu’en 2027 et un compromis budgétaire équilibré. En cas de dissolution, il exclut tout accord avec LFI : « Il n’y aura pas d’accord avec La France insoumise », affirmant deux « offres politiques irréconciliables » à gauche, pro-européenne et démocrate contre « rupturiste ». Il plaide pour une primaire à gauche excluant Jean-Luc Mélenchon, et refuse une union avec le Parti socialiste d’Olivier Faure.

En juin 2025, il présente l' »Acte 1″ de sa « vision pour la France » (Place publique) : une « France puissante qui protège » via écologie (sobriété énergétique, « fabriqué en France »), travail (SMIC à 1 600 € en deux ans, rééquilibrage fiscal) et justice (société du « prendre soin », renforcement de l’hôpital). Ce projet, travaillé avec militants et experts, vise à unir social-démocrates, écologistes et déçus macronistes (ralliements de Sacha Houlié et Clément Beaune). En octobre 2024, il organise les Rencontres Place publique à La Réole pour rassembler la « famille social-démocrate ». Les sondages Ifop de 2025 le placent à 11 % d’intentions de vote pour 2027, rivalisant avec Jean-Luc Mélenchon (14 %). Il gagne en popularité (sourires « XXL » à ses meetings, comme à Grenoble en avril 2024) mais reste critiqué comme « Macron bis » par la gauche radicale pour son atlantisme et son refus d’un vrai changement.

En décembre 2024, face à la chute de Michel Barnier, il appelle à une table ronde pour une majorité anti-RN. En février 2025, il rédige une tribune dans Le Monde pour un accord anti-RN et une plateforme provisoire. Sur le Moyen-Orient, il défend le mandat d’arrêt de la CPI contre Benyamin Netanyahou. En mars 2025, il propose d’accueillir des chercheurs américains face aux coupes budgétaires trumpiennes, et ironise sur la Statue de la Liberté (« Rendez-la-nous ! »). En mai 2025, il critique l’antisémitisme de LFI et soutient l’accueil de réfugiés syriens.

Héritage et perspectives

Raphaël Glucksmann incarne une gauche « humaniste et indolente » devenue « vigilante », selon ses propres termes. Ses documentaires et essais défendent une Europe cosmopolite contre le repli. Critiqué pour son passé néoconservateur et ses liens géorgiens (accusés de lobbying), il assume un positionnement « atlantiste » utile contre Vladimir Poutine. Père de deux fils, en couple avec Léa Salamé (qui gère les conflits d’intérêts potentiels pour 2027), il cultive une image d’intellectuel accessible. À 45 ans, son objectif est de « prendre le pouvoir » en refondant la social-démocratie, sans primaire « molle » ni alliance avec LFI. Son parcours, de documentariste à leader potentiel, illustre une génération cherchant à « réveiller l’Europe » et la France face aux crises.

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