• ÉMISSIONS
  • PODCASTS
  • OPINIONS
Le Monde Moderne
  • France
  • International
  • Politique
  • Écologie
  • Économie
  • Culture
No Result
View All Result
  • France
  • International
  • Politique
  • Écologie
  • Économie
  • Culture
No Result
View All Result
Le Monde Moderne
No Result
View All Result

Comment libérer notre démocratie de la finance ?

Anice Lajnef par Anice Lajnef
20 octobre 2020
dans Économie, France, Politique, Uncategorized
Reading Time: 5 mins read
415
PARTAGES
2k
VUES
Partager sur FacebookPartager sur Twitter

De nombreuses personnes se demandent ce qu’est la monnaie libre de dette. Avant de répondre à cette question, il faudrait expliquer préalablement pourquoi la monnaie d’aujourd’hui n’en est pas une.

Notre monnaie moderne, l’euro, n’est créée que par la dette : soit quand une banque octroie à un particulier ou une entreprise un crédit, soit quand la BCE crée de la monnaie pour s’acheter la dette d’un État ou d’une entreprise. 

La banque ne possède presque rien quand elle vous prête de l’argent. Elle crée la monnaie en se portant garante que vous rembourserez les sommes empruntées. À chaque mensualité, la monnaie est détruite. 

Ainsi, si tout le monde remboursait ses dettes au même moment, la monnaie disparaîtrait, et notre économie coulerait. Vous comprenez ainsi, que la monnaie moderne telle que l’euro, n’existe que par la dette. C’est ce qu’on appelle la monnaie-dette ! 

En revanche, la monnaie libre de dette ne repose pas sur la dette. Elle ne repose sur rien d’ailleurs, elle est libre. Cela paraît extrêmement abstrait pour le commun des mortels. Mais sachez que cette monnaie a de tout temps existé. Et qu’elle revient fortement à la mode. 

L’or en est le parfait exemple. Une fois extrait, l’or procure à son possesseur un pouvoir d’achat. Ce dernier ne doit rien à personne s’il décide d’acquérir quelque chose avec. Il transfère juste son pouvoir d’achat au vendeur. 

Le pouvoir d’achat se transfère de personne en personne, et ainsi de suite jusqu’à la nuit des temps. Ainsi, la monnaie libre de dette ne s’annule pas ou ne se détruit pas dans le temps. 

Plus proche de nous, certaines cryptomonnaies, comme le Bitcoin, sont des monnaies libres de dette. Cette fois, les mineurs, contrairement à ceux qui extraient l’or, n’y vont pas à la pelle et à la pioche, mais utilisent des ordinateurs pour «miner» des bitcoins. 

Une fois ces bitcoins en poche, les mineurs sont libres de les utiliser ou pas. Mais ce qui est sûr, c’est qu’ils ne doivent rien à personne. C’est pour cela que le bitcoin est une monnaie libre de dette. 

Mon objectif, en utilisant l’or ou le bitcoin comme exemples, est de vous donner une idée concrète de ce qu’est une monnaie libre de dette.
La question la plus intéressante est de savoir si une banque centrale étatique peut ou ne peut pas émettre une monnaie libre de dette. 

La réponse est oui elle peut, mais non elle ne le fera jamais à cause du lobby bancaire. Je vous explique pourquoi.
Il est interdit pour la BCE de prêter directement aux États. Ce sont les traités européens qui lui interdisent.
Il lui est encore plus interdit de les subventionner.

L’idée derrière est de laisser l’État se débrouiller sur le marché de la dette pour combler ses déficits en empruntant à des créanciers privés. S’il est apprécié des marchés, alors il aura des taux bas (relativement aux autres), sinon il sera puni par des taux élevés. 

C’est une logique de marché qui soumet par la force des choses ceux qui nous gouvernent au diktat du marché. Cette soumission au marché, que Bruno Le Maire illustre parfaitement, a des conséquences politiques énormes. 

Les politiques menées doivent plaire au marché sinon c’est la punition. Comme le répète Frédéric Lordon, les gouvernants doivent faire allégeance à la finance, sinon c’est la punition. Tsipras en Grèce l’a compris à ses dépens, et a dû lui aussi s’y soumettre.

Pourtant, si le peuple comprend ce qu’il se joue, il pourrait faire en sorte de changer les choses et faire bouger les lignes. Car tant que cette logique est en place, vous n’aurez au pouvoir que Macron ou un de ses clones soumis à la caste financiarisée. 

En effet, au lieu de devoir emprunter pour combler le déficit (qui est dû en partie au coût de la dette, soit 40 milliards d’euros), on pourrait penser que tous les ans la BCE subventionne à hauteur de 3% de son PIB l’État. 

Cette subvention est alors une pure création monétaire faite à partir d’un ordinateur, comme les milliards créés en ce moment et «offerts» aux logiques des marchés, sauf qu’une partie retournerait au budget de l’État, donc nous allègerait tous. 

Cette monnaie n’est donc pas une dette, mais une donation d’un organisme public (la Banque de France au nom de la BCE) vers l’État. C’est l’histoire de la poche gauche qui donne à la poche droite. Cette monnaie une fois dans le circuit économique n’est jamais détruite ! 

Cette monnaie est dangereuse pour la monnaie-dette aux mains des banquiers ! Elle vient la concurrencer économiquement. Les banquiers vous veulent soumis à eux par la dette, ils ne veulent surtout pas vous savoir libre de dette ! 

Si la BCE subventionne directement les États à hauteur de 3%, l’État n’aurait quasiment jamais besoin de la finance et prendrait son indépendance des marchés financiers. La marche de manœuvre pourrait ouvrir la place à des politiques plus à l’avantage des citoyens ordinaires. 

En cas de crise comme celle-ci, les États pourraient se mettre d’accord sur une subvention plus importante. Nous ne serions alors plus dans l’obligation de mendier et de faire la danse du ventre devant la finance en leur promettant de mener des politiques d’austérité.

Mais surtout, ces subventions ont un avantage considérable : opérer une dialyse monétaire, c’est-à-dire remplacer petit à petit la monnaie-dette cancéreuse par la monnaie-libre-de-dette saine.
Pas sûr que cela plaise à nos banquiers et à la caste financiarisée.

  • Anice Lajnef

Share166Tweet104
Previous Post

Les gens veulent plus de démocratie, ils veulent de plus en plus participer

Next Post

La chute du «capitalisme»

Anice Lajnef

Anice Lajnef

RelatedArticles

fascime en france
France

Du fascisme en France

28 juillet 2023
La déliquescence programmée de l’État social
France

La déliquescence programmée de l’État social

21 juillet 2023
Pierre Palmade
France

«Merci Pierre Palmade !»

17 juillet 2023
premiers de corvée
Économie

Les premiers de corvée

16 juillet 2023
Fabien Roussel, le communiste qui plaît à la droite
France

Fabien Roussel, le communiste qui plaît à la droite

26 janvier 2023
ursula von der leyen
France

Mesdames, Messieurs les censeurs, bonsoir

20 janvier 2023
Next Post
La chute du «capitalisme»

La chute du «capitalisme»

Laisser un commentaire Annuler la réponse

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

I agree to the Terms & Conditions and Privacy Policy.

PODCAST

S'inscrire à la newsletter

* = Champ requis
  • France
  • International
  • Politique
  • Écologie
  • Économie
  • Culture

© 2016-19 / Le Monde Moderne / mentions légales / ISSN 2646-2109

No Result
View All Result
  • France
  • International
  • Politique
  • Écologie
  • Économie
  • Culture

© 2016-19 / Le Monde Moderne / mentions légales / ISSN 2646-2109

This website uses cookies. By continuing to use this website you are giving consent to cookies being used. Visit our Privacy and Cookie Policy.