Suivre la gestion de la crise sanitaire en France donne l’étrange impression de ne plus vivre dans son propre pays et de regarder une très mauvaise série télévisuelle produite par les seconds couteaux d’Hollywood pour le marché européen de la réclame. Mauvais scenario, mauvais acteurs, rythme trop lent, répétitions et incohérences scénaristiques à tous les étages et la saison de trop, qui rend le tout totalement indigeste.
Et pourtant, c’est tout un peuple qui se tient sage devant ses écrans, qui attend les allocutions ineptes de celui qui a volé l’élection de 2017 et qui les maltraite à coup de LBD ou à coup de sentences irrévocables.
Emmanuel Macron n’aime pas ce pays, il aime jouer au président, c’est tout. Il n’y a qu’à voir le soin apporté par lui et Brigitte à la décoration du palais de l’Élysée pour comprendre les priorités du couple qui occupe actuellement les lieux. En mauvais startupper et mauvais acteur, il refuse d’avouer ses erreurs et d’apprendre. Il a toujours raison, c’est vous qui êtes trop cons.
Ainsi s’en va la France, aux mains d’un jeune banquier mal élu qui se rêvait roi, voici l’économie, la vie qui quitte notre pays en fonction d’une gestion irrationnelle d’une épidémie qui était tout à fait contrôlable, si les mesures avaient été les bonnes, si l’action avait remplacé la communication.
Nous sommes devenus une caricature de pays, où les fous et les croyants se disputent le temps médiatique et veulent imposer leur réalité alternative à une majorité, qui a depuis longtemps abandonné le débat public et toute velléité de révolution citoyenne.
Pensez-vous ! «Il faut sauver Noël» ! C’est le dernier mot d’ordre des idiots qui nous gouvernent. Il n’est plus question de mettre le modèle capitalo-fasciste à la poubelle et de virer les prêtres idiots du culte insensé de la croissance infinie ! Le monde d’après c’est les pesticides à gogo, la fin des 35 heures, la fin des retraites, la fin des solidarités héritées du CNR, c’est la lutte pour la survie ! Le chacun pour soi et surtout l’obéissance décérébrée pour de temps en temps se rappeler ce que fut la vie en communauté et se faire peur avec le virus et les milices du capital.
Le pays ne tient plus qu’à un fil, entre les aboyeurs néofascistes devenus majoritaires sur les chaînes d’opinions en continu, les politiques incapables et inutiles qui enfilent les éléments de langage comme des perles et les escrocs qui font la morale, voilà le tableau qui nous tient lieu de quotidien.
J’en ai ras-le-bol.
Je veux de l’air frais, je ne veux plus de Valls, de Bayrou, de Macron ou de Villeroy de Galhau.
Je veux de la vie et de l’intelligence et je ne veux plus de petits épiciers du vice comme Gérald Darmanin ou Christophe Barbier.
Je ne veux plus des bas du front du café du commerce, je veux des poètes et des révoltés.
Je veux du soleil, de la liberté et un monde humain.
Je veux tout ça, maintenant.
Désobéir et vivre, vite.