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Discours de Dominique de Villepin à l'ONU le 14 février 2003.

Galerie de portraits : Dominique de Villepin

Le Monde Moderne par Le Monde Moderne
5 juillet 2025
dans France, Politique
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Famille, formation et parcours

Né le 14 novembre 1953 à Rabat au Maroc, Dominique de Villepin est un homme d’État, diplomate, écrivain et avocat français, connu pour son parcours politique marqué par de hauts postes sous la présidence de Jacques Chirac et pour certaines controverses qui ont jalonné sa carrière.

Issu d’une famille de l’ancienne bourgeoisie française, Dominique Galouzeau de Villepin est le fils de Xavier de Villepin, industriel et sénateur des Français de l’étranger, et d’Yvonne Hétier, magistrate et première conseillère de tribunal administratif. Sa famille compte de nombreux officiers militaires, parlementaires, diplomates, chefs d’entreprises tous diplômés de grandes écoles françaises telles que Saint-Cyr, Polytechnique, HEC et l’ENA et recense dix-huit décorés de la Légion d’honneur. Son grand-père paternel, François de Villepin, après des études à Saint-Cyr, est capitaine de cavalerie puis d’artillerie lors de la Première guerre mondiale.

Il passe une grande partie de son enfance à l’étranger en Afrique, aux États-Unis et au Venezuela, où il se mobilise notamment pour le mouvement de Mai 68 au lycée français de Caracas. De retour en France, il obtient son baccalauréat à 16 ans au lycée jésuite Le Caousou à Toulouse. Il poursuit ses études à l’université Paris X-Nanterre, obtient une licence de droit à Paris-II-Assas, puis intègre l’Institut d’études politiques de Paris (Sciences Po) dont il est diplômé en 1975. Gaulliste, sensible aux idées progressistes de la « Nouvelle Société » proposée par le Premier ministre Jacques Chaban-Delmas, il adhère en 1977 au Rassemblement pour la République (RPR).

En janvier 1978, il intègre l’École nationale d’administration (ENA), dont il sort 25e dans la promotion Voltaire (1980), aux côtés d’Henri de Castries, Michel Sapin, Michel Delpuech, Renaud Donnedieu de Vabres, Jean-Pierre Jouyet, François Hollande et Ségolène Royal. Il effectue ensuite son service militaire dans la Marine comme officier du porte-avions Clemenceau.

En 1980, il intègre le ministère des Affaires étrangères, travaillant à la direction des affaires africaines et malgaches, puis comme premier secrétaire à l’ambassade de France à Washington (1984) et conseiller en Inde. En parallèle, à partir de 1981 il est membre du Centre d’analyse et de prévision du Ministère des Affaires étrangères et devient le collaborateur de Jacques Chirac. En 1984, nommé à Washington D.C. premier secrétaire à l’ambassade de France, il se voit confier le service de presse et d’information de l’ambassade. En 1989, il est détaché à New Delhi où il sert comme conseiller à l’ambassade de France.

Rentré à Paris en 1992, il est promu directeur-adjoint aux Affaires africaines et malgaches à Paris. En 1993, le RPR sort vainqueur des législatives. Édouard Balladur est nommé Premier ministre. Alain Juppé, devenu ministre des Affaires étrangères, choisit Dominique de Villepin comme directeur de cabinet.

En 1995, après l’élection de Chirac à la présidence, il devient secrétaire général de l’Élysée, un poste stratégique où il gère des dossiers sensibles, notamment politico-financiers liés au RPR. Il est alors associé à une cellule juridique controversée, animée avec l’avocat Francis Szpiner, et surnommée le « cabinet noir », en référence au Cabinet noir du temps de la monarchie.

En 1997, afin de mettre fin aux luttes intestines de la droite, il est l’un des principaux instigateurs de la dissolution de l’Assemblée nationale par le président. Les élections législatives aboutissent à une défaite du RPR et à une phase de cohabitation. Le RPR tient les rênes de l’Élysée tandis que les socialistes gouvernent à Matignon. Cet épisode lui vaudra la rancoeur des militants du RPR ainsi que celle de Bernadette Chirac qui le surnomme alors « Néron ». L’usure du gouvernement socialiste de Lionel Jospin de 1997 à 2002 facilite cependant la réélection de Jacques Chirac lors de la présidentielle de 2002.

En 2002, il devient Ministre des Affaires étrangères. Il se distingue par son discours du 14 février 2003 à l’ONU, où il s’oppose fermement à l’invasion de l’Irak par les États-Unis, défendant une position gaulliste et prônant la paix. Ce discours, applaudi au Conseil de sécurité, marque un moment fort de sa carrière et renforce sa stature internationale. Fin 2002, la Côte d’Ivoire, un des principaux partenaires de la France en Afrique subsaharienne entre en guerre civile. Afin de trouver une solution pacifique, Dominique de Villepin force les deux factions, celle du président légalement élu Laurent Gbagbo et celle des putschistes, à discuter en janvier 2003 en France à Linas-Marcoussis. Ce processus de réconciliation aboutit aux accords Kléber.

En 2016, la juge d’instruction française Sabine Kheris demande le renvoi devant la Cour de justice de la République de Dominique de Villepin, Michel Barnier et Michèle Alliot-Marie. Ces anciens ministres sont suspectés d’avoir permis l’exfiltration des mercenaires responsables de l’attaque contre le camp de Bouaké en 2004, faisant neuf morts parmi les soldats français. L’opération aurait visé à justifier une opération de riposte contre le gouvernement de Laurent Gbagbo. Le 22 mars 2019, la commission des requêtes de la Cour de justice de la République rend son avis indiquant l’abandon des poursuites.

Proche des sœurs Betancourt depuis sa période étudiante, il organise début juillet 2003 une opération secrète de libération d’Ingrid Betancourt qui n’aboutit malheureusement pas.

Lorsque Nicolas Sarkozy quitte le ministère de l’Intérieur en 2004 pour le ministère de l’Économie et des Finances, Jacques Chirac nomme Dominique de Villepin au ministère de l’Intérieur. Il occupe ces fonctions du 31 mars 2004 au 31 mai 2005, durée pendant laquelle il gère des dossiers sensibles comme la sécurité intérieure, dans un contexte de tensions post-11 septembre. Dominique de Villepin occupe l’hôtel de Beauvau un peu plus d’un an, jusqu’au référendum portant sur la Constitution européenne.

Le 31 mai 2005, à la suite du rejet par les électeurs du référendum sur la Constitution européenne, Dominique de Villepin est nommé, par Jacques Chirac, Premier ministre en remplacement de Jean-Pierre Raffarin. Après Georges Pompidou et Raymond Barre, Dominique de Villepin est la troisième personnalité sous la Ve République à devenir chef de gouvernement sans jamais avoir brigué un mandat électif au suffrage universel avant son entrée en fonction et le seul à ne s’être jamais présenté à une élection au suffrage universel par la suite.

Dans son discours de politique générale prononcé le 8 juin 2005 devant les députés de l’Assemblée nationale, il affirme son intention de « remettre la France en marche » et se donne « cent jours » pour redonner confiance aux Français. Il présente pour cela un plan de relance d’urgence pour la période 2005-2007, estimé à 4,5 milliards d’euros. Selon Dominique de Villepin, l’urgence absolue est le chômage, notamment celui des jeunes.

Il instaure l’état d’urgence lors des émeutes de 2005 en banlieue et propose le Contrat Première Embauche (CPE), un contrat de travail pour les jeunes avec une période de consolidation de deux ans permettant un licenciement sans motif. Ce projet déclenche un vaste mouvement social, avec des manifestations massives rassemblant 1 à 3 millions de personnes. Face à la pression, Jacques Chirac promulgue la loi mais la suspend, une décision inédite qui fragilise Villepin.

Après 2007, il quitte ses fonctions officielles. En 2008, il devient avocat d’affaires et se consacre à l’écriture (notamment une trilogie sur Napoléon). En 2010, il fonde le parti République Solidaire et envisage une candidature à la présidentielle de 2012, mais échoue à obtenir les 500 parrainages nécessaires.

Depuis 2023, il regagne en visibilité grâce à ses prises de position sur les crises internationales, notamment sur Gaza, où il dénonce l’escalade militaire israélienne et plaide pour un État palestinien. En 2024, il participe à la Fête de l’Humanité, invité par Fabien Roussel, et lance en juin 2025 son parti, La France humaniste, en vue d’une possible candidature à la présidentielle de 2027. Il se positionne comme un défenseur d’une politique d’équilibre, critiquant la surenchère sécuritaire et identitaire.

Polémiques et affaires

  1. Affaire Clearstream

Contexte : En 2004, une liste anonyme circule, accusant des personnalités, dont Nicolas Sarkozy, d’avoir des comptes occultes chez Clearstream, une banque luxembourgeoise, liés à des rétrocommissions sur une vente de frégates à Taïwan. Cette liste se révèle frauduleuse, et Villepin, alors rival de Sarkozy au sein de l’UMP, est accusé de complicité dans une dénonciation calomnieuse.
Déroulement : Villepin est mis en cause pour avoir retardé la révélation de la fraude pendant 15 mois, période où il rivalisait avec Sarkozy pour le leadership de la droite. En 2011, après six ans de procédure, il est relaxé par la cour d’appel de Paris, aucune complicité n’étant prouvée.
Impact : Cette affaire entache son image, alimentant les soupçons de manipulations politiques au sein de la droite.

  1. Contrat Première Embauche (CPE)

Contexte : En 2006, le CPE, destiné à flexibiliser l’emploi des jeunes, provoque un mouvement social massif, avec des manifestations et des violences (800 arrestations, dont 500 à Paris). Villepin est accusé d’avoir mal géré la crise, utilisant l’article 49-3 pour faire passer la loi sans vote, ce qui exacerbe les tensions.
Critiques : La gauche, les syndicats et les étudiants dénoncent une précarisation du travail. Le retrait du CPE est perçu comme un échec majeur de son mandat de Premier ministre.

  1. Privatisations controversées

Contexte : Sous son mandat (2002-2007), plusieurs privatisations (autoroutes, Gaz de France, Alstom, Aéroports de Paris) rapportent 38 milliards d’euros à l’État. Ces opérations sont critiquées comme bradant le patrimoine public au profit d’intérêts privés.
Critiques : La gauche, notamment, reproche à Villepin un bilan néolibéral, en contradiction avec son image actuelle de défenseur de la justice sociale.

  1. Affaire de Bouaké (Côte d’Ivoire, 2004)

Contexte : En 2016, une juge française demande la saisine de la Cour de justice de la République pour enquêter sur Villepin, Michel Barnier et Michèle Alliot-Marie, soupçonnés d’avoir permis l’exfiltration de mercenaires responsables de l’attaque du camp de Bouaké (2004), où neuf soldats français sont tués. L’opération aurait visé à justifier une réponse contre le gouvernement de Laurent Gbagbo.
Issue : Aucune condamnation n’a été prononcée à ce jour, mais l’affaire alimente les soupçons de manipulation dans le cadre de la Françafrique.

  1. Accusations de liens avec le Qatar

Contexte : Depuis son retrait de la politique, Villepin est accusé de liens troubles avec le Qatar, où il exerce des activités de conseil en relations internationales. Certains posts sur X l’accusent d’être trop proche de cet État, présenté comme un « argentier du terrorisme » et « sponsor du Hamas ».
Critiques : Ces accusations, souvent relayées par des figures de droite ou pro-israéliennes, visent à discréditer ses positions pro-palestiniennes et son opposition à l’escalade militaire à Gaza. Elles restent cependant non étayées par des preuves judiciaires.

  1. Polémique sur le voile islamique

Contexte : En mai 2025, sur BFMTV, Villepin déclare que le port du voile par des fillettes n’est « pas forcément le signe d’une radicalisation », s’opposant à l’interdiction proposée par Bruno Retailleau. Il critique la « stigmatisation » et affirme ne pas être « couturier » pour juger de la longueur du voile.
Réactions : Ces propos déclenchent une vive polémique, notamment de Marine Le Pen (RN), qui les juge « lamentables ». Ils renforcent l’image de Villepin comme une figure clivante, perçue par certains comme trop conciliante sur les questions identitaires.

  1. Ralliement à la gauche et critiques de la droite

Contexte : Depuis 2023, Villepin gagne en popularité à gauche, notamment à La France insoumise, pour ses positions sur Gaza et son appel à voter pour le Nouveau Front Populaire (NFP) en 2024 pour contrer le Rassemblement national. Il critique également la « surenchère identitaire » de la droite, notamment de Bruno Retailleau
Critiques : La droite, notamment Les Républicains, le considère comme « décalé » ou « mélenchoniste », estimant qu’il s’éloigne des valeurs gaullistes traditionnelles. Certains, comme Julien Aubert (LR), accusent la gauche de l’utiliser pour légitimer ses positions sur le Proche-Orient.

Synthèse

Dominique de Villepin est une figure complexe, marquée par un parcours diplomatique et politique prestigieux, mais aussi par des controverses qui reflètent les tensions de la politique française. Son discours à l’ONU en 2003 reste un moment iconique, symbolisant une France gaulliste et indépendante.

Cependant, son bilan de Premier ministre (CPE, privatisations, émeutes de 2005) et les soupçons dans des affaires comme Clearstream ou Bouaké ont terni son image dans l’opinion publique.

Depuis 2023, il opère un retour remarqué, porté par une popularité croissante à gauche pour ses positions humanistes et pro-palestiniennes, bien que critiqué par la droite pour son supposé virage idéologique. Avec la création de La France humaniste en 2025 et son livre Le Pouvoir de dire non, il semble préparer une candidature pour 2027, capitalisant sur un positionnement d’équilibre et de diplomatie dans un contexte international tendu.

Son passé de réformateur libéral et les accusations de liens avec des puissances étrangères pourraient compliquer sa tentative de rassembler au-delà des clivages. Son patrimoine, estimé important (immobilier de luxe, revenus d’avocat), est également scruté comme un potentiel point de polémique en cas de candidature.

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