Le «j’ai envie d’emmerder les non-vaccinés» de Macron n’est que la remise à jour du «salauds de pauvres» d’autrefois. La radicalisation violente des élites n’est pas une fatalité, le nombre peut tout changer pour ne plus avoir à subir les humiliations d’un pouvoir à la légitimité très limitée. Il suffit de ne plus écouter, ne plus regarder, et vivre, comme si ces donneurs d’ordres n’existaient plus. À la violence institutionnelle, opposons une poésie de la vie.
Comme vous, j’en ai assez de cette pandémie ; comme vous, je trouve qu’elle a trop duré ; comme vous, j’ai rêvé d’un monde d’après et je constate le projet fasciste qui s’installe dans le silence d’une majorité silencieuse résignée ou heureuse de la coercition et de la violence qui lui sont imposées au nom de principes sanitaires.
Le principe de précaution est mort avec la mise sur le marché de sérum à ARN messagers qui ont été immédiatement encensés comme le Graal permettant de sortir au plus vite de la crise covidienne.
Dose après dose, les constats d’échecs se multiplient et se confirment, les effets secondaires s’intensifient et se diversifient, les limites de la stratégie du tout vaccinal s’imposent aux instances médicales, mais le seul message autorisé sur les plateformes des multimilliardaires et sur leurs médias est celui de la persévérance dans l’erreur. Mieux encore, le système politico-médiatique, en surchauffe, tout comme le système financier mondial vient de faire son pivot en mode fasciste, comme à chaque moment où son existence est menacée par ses excès.
Voilà donc la solution à tous nos problèmes selon Emmanuel Macron, le produit chimiquement pur de l’oligarchie : «réduire la minorité réfractaire», pour parler en langage populaire (selon lui) «emmerder les non vaccinés jusqu’au bout».
Pourquoi tant de haine pour notre bien?
Pour cacher la responsabilité de sa clique et de ses affidés dans la déroute de la santé publique en France, pour détourner la responsabilité du politique sur les individus isolés et sans protection, pour assoir un pouvoir de la maltraitance érigée en dogme.
Emmanuel Macron est dans son rôle de brute payée par le capital pour museler les oppositions et empêcher un nouveau monde de solidarité et de progrès, il ne me désole pas, il est constant dans son ignominie et sa veulerie. Son rôle n’est pas de représenter ou protéger les français. Il change de costumes, de rôles – de champion de la terre constructeur de centrales nucléaires à champion de l’union européenne, à champion de Mc Kinsey – sans jamais exister en tant que président de la République française. Mauvais acteur, il tient ce rôle par une mise en scène grossière, sans jamais chercher à comprendre ce peuple qu’il n’a pas appris à aimer, contrairement à ses dernières déclarations, où il essayait maladroitement de montrer ses failles humaines, surjouées et écrites comme à chaque apparition de l’histrion jupitérien.
Ceux qui m’attristent, sont les résignés, les consentants, les imbéciles heureux, fiers de lui emboîter le pas dans une logique fasciste d’oppression et de vindicte. Raphaël Enthoven étant à ce jeu facile le plus zélé des bouffons de cour.
Ce constat de la faillite des institutions n’est pas nouveau, il est renforcé par la gestion volontairement anxiogène et chaotique du Covid. Mais une fois ce constat fait, que reste-t-il comme moyen d’action aux millions de Français martyrisés, moqués, insultés par les butors en culottes courtes, ces managers du tableau Excel, qui font office de gouvernement?
Que faire?
Que faire ? demandait Lénine en son temps, en reprenant comme titre le titre d’un roman à succès populaire sur la jeunesse romantique russe. Il ne fallait qu’un poète en chaque village pour changer la donne. Un seul utopiste, pour quelques centaines de peureux, et tout pouvait changer.
Dans notre malheur, nous avons une chance inouïe, les fascistes d’aujourd’hui sont encore plus ridicules que ceux d’hier
L’uniforme imposant a laissé la place aux costumes étriqués, les mitraillettes sont remplacées par des smartphones et le leader n’a écrit qu’un livre nombriliste et inutile pour mettre en scène sa vie mensongère. Rien de bien sérieux, rien de bien terrible.
Et pourtant, la peur fonctionne, les injonctions contradictoires fonctionnent, les petits caporaux sont bien présents partout pour jouir de leur tout petit pouvoir de nuisance. Tout fonctionne à merveille, les pantouflards ayant le même réflexe pavlovien qu’hier, incapables de défendre l’humanité lorsque celle-ci est niée par les machines et l’argent.
Nous avons été bien conditionnés pour être polis et obéissants. Sortir du rang est une angoisse et une peur. Parler est devenu un sport de combat. Il est incroyable de voir combien l’intériorisation de la fin de la démocratie est présente dans l’autocensure, la pudeur, la délicatesse inoffensive des oppositions.
Oui, le peuple a perdu et pire encore, la classe dominante a mis en scène avec Emmanuel Macron son pouvoir de manière obscène et grotesque. Le «j’ai envie d’emmerder les non-vaccinés» de Macron n’est que la remise à jour du «salauds de pauvres» d’autrefois. Car ces non-vaccinés, Macron le sait, ne voteront jamais pour lui, ils sont déjà dans les marges, précarisés, loin des centres médicaux, loin de la vie heureuse des jeunes cadres dynamiques aux dents acérées.
Cette violence institutionnelle m’est insupportable, tout comme la légèreté des commentateurs, prompts à voir dans la parole injurieuse et indigne du président de la violence, une «habile stratégie politique».
Ce sont les mêmes qui niaient les violences policières lors des manifestations des gilets jaunes, ce sont les mêmes qui préféraient parler de la pluie et du beau temps plutôt que de la mort de Steve Maya Caniço un soir de fête de la musique, à cause d’une charge de police à la violence débridée contre quelques jeunes qui aimaient la fête et la musique.
Je n’ai plus aucun espoir, les dés sont jetés pour 2022, Pécresse ou Macron, les donneurs d’ordre de Bruxelles, Washington, New-York ou Pékin trouveront un nouveau gestionnaire de la zone France pour tenir le portefeuille d’actions et assurer une profitabilité marginale stable dans un contexte de crise sociale accrue.
Quelques opposants portent un avenir meilleur, mais leur combat est de taille, face à la machine à produire du candidat des médias de milliardaires et face à une censure rampante et une propagande débridée. C’est l’argent roi qui décide du champion, bien en amont des électeurs.
La violence de ce pouvoir de l’argent est sans commune mesure avec la violence du désespoir de ceux qu’on prive de vie
Tant que vivra la société de maltraitance, tant que ce modèle sera défendu par un clergé de grands prêtres sacrificiels, alors vivra la révolution.
Pas celle de Macron, celle, qui pousse, un jour pas comme les autres, les opprimés à entrer dans l’Histoire. Mais pour cela, il faut un horizon, celui de la liberté, celui de la solidarité, celui d’une humanité débarrassée des chaînes et des croyances mortifères.
Cet horizon, pour s’incarner doit trouver un écho raisonnable, une majorité d’esprits conscients de leur devenir commun et de leurs responsabilités communes, parents inquiets, jeunes conscients, professionnels consciencieux, hommes et femmes de bonne volonté. Le nombre fait aujourd’hui défaut, tout comme le courage. La liberté de parole serait déjà un premier pas pour lutter efficacement contre l’ordre violent de la soumission.
Rien de moins facile. Un chemin épuisant, et une issue incertaine. Mais ne rien faire, c’est nous condamner.
Alors, aux injures du président, répondez par le refus, digne et sans appel, de cette société de la maltraitance érigée en dogme. Et faites le savoir, soyez les poètes dont nous avons tant besoin.