Il devient urgent de contrer l’hystérie provoquée volontairement par les lois d’exceptions liberticides et non sanitaires. Ces lois dangereuses, qui préfigurent un pass citoyen à la mode chinoise, sont voulues par le gouvernement, perdu dans la crise du Covid, mais habile pour instrumentaliser l’épidémie à des fins politiques. De Président de la République, Emmanuel Macron est devenu le VRP des laboratoires américains et allemands.
Emmanuel Macron a choisi l’affrontement permanent avec les français. Depuis son élection par défaut en 2017, il gouverne avec une équipe réduite de personnalités mises en examen et de fidèles. Sans parti, LREM étant devenu un nuage, loin des réalités du terrain, son mode de gouvernement est la violence, il l’a affirmé lors des manifestations des gilets jaunes, et la négation du débat démocratique.
Mais chut, il ne faut pas dire que nous sommes en dictature. Parce que nous en sommes encore loin effectivement. Tout comme nous sommes dorénavant loin de la démocratie libérale. Nous sommes ailleurs, dans un entre-monde, le macronistan, sorte d’absurdistan autoritaire, dont le roi serait un enfant capricieux vieux de 80 ans.
Seul, Emmanuel Macron incarne et centralise tous les pouvoirs, jusqu’au ridicule. Le voilà qui répond aux questions des français sur le vaccin, en tee-shirt sur Tik-Tok, peu après s’être mis en scène avec deux Youtubeurs. Sa cible est toujours la même : son fan club, et les plus jeunes, plus poreux à la propagande et non encore armés pour décrypter les grosses ficelles du racolage politique.
Heureux, à Brégançon, bunkérisé pour l’été, le temps de forcer les français à la vaccination Pfizer ou Moderna, en mettant au point l’inefficace et clivant pass sanitaire.
Évidemment, il est arrivé à ses fins avec ses annonces du 12 juillet, dignes d’un film dystopique. Le peuple atomisé, divisé, vit dans la peur, la peur du virus et pire encore, la peur de l’autre, le non-vacciné, celui qui a été désigné comme le bouc-émissaire de cette politique du pire, par un apprenti autocrate, qui ne rate aucune recette du livre de la soumission et de la manipulation.
Aidé par des médias de milliardaires et des instituts de sondage payés pour faire de «bons» sondages, Emmanuel Macron peut entretenir l’illusion d’être un leader responsable face à la crise sanitaire. Il n’en est rien. Sa gestion calamiteuse a coûté la vie à plus de 112 000 français. Son projet ? Assurer une liquidation de l’État social par une dette abyssale, qui enchaînera le peuple français aux politiques d’austérité de la troïka, devenue virtuelle, mais bien réelle.
There is no alternative
«Les vaccins sont la seule solution» est devenu le nouveau «there is no alternative» dans la bouche de ces néolibéraux autoritaires, dont le seul but est de finir le travail commandé : réformes structurelles pour liquider les retraites et la République sociale, réformes pour financiariser tous les secteurs de la vie, de l’enseignement à la dépendance. Emmanuel Macron et son gouvernement piaffent d’impatience pour reprendre un bras de fer avec les partenaires sociaux dès la rentrée, en jouant sur le chantage à la dette Covid et le sacrifice nécessaire «pour le bien du pays».
L’horreur néolibérale est au bout du QR code (procédé inventé au Japon pour tracer les pièces détachées automobiles dans les années 90). Après lui, peu importe qui sera élu à la tête du pays, les marchés et les fonds réclameront le prix du sang pour assurer les profits et l’asservissement du pays, autrefois connu comme celui de la déclaration des droits de l’Homme.
Las, la mobilisation populaire contre le pass sanitaire, exceptionnelle, au cœur de l’été, montre une chose : le peuple, celui qui défile, celui qui gueule dans son coin, celui qui n’a pas sa place sur les plateaux des chaînes d’infos en continu, le peuple n’en peut plus de l’enfant prodige des fonds d’investissement et de sa politique de la violence.
Mais c’est un rouleau compresseur efficace. Nombreux sont les résignés, les dépressifs, les perdus, ceux qui pensent que c’est déjà trop tard, ceux qui pensent que le progrès, après tout, c’est bien de bosser jusqu’à la mort et de s’endetter à vie pour payer les études de leurs enfants. Le peuple, fracturé, divisé, rincé. C’était sans doute le projet.
Entre un peuple caricaturé, flatté par les politiciens opportunistes, moqué par les tenants du pouvoir, et une majorité silencieuse de résignés, capables de penser que l’avenir souhaitable pour leurs enfants serait une version made in Macron du Chili de Duque et Pinochet, la voie vers les futurs souhaitables semble bien fragile.
Évidemment, une idiotie inutile comme le pass sanitaire trouve des échos positifs chez les dominants et les médias de cour. La faillite est totale.
Inutile de faire des parallèles historiques douteux, l’histoire ni ne se répète, ni ne bégaie, mais les mêmes causes produisent les mêmes effets
Les causes ? Un virus, peut-être créé par le génie humain dans sa volonté de toute puissance. Et puis ? La peur, une peur panique, une peur qui rend fou, une peur qui permet de créer d’abord un ennemi microscopique, puis de diviser toujours plus des populations mal informées, inquiètes et maintenues dans la peur. Comme l’a avoué sans le vouloir le Préfet de Guadeloupe, avant une allocution télévisée, «il faut prendre un ton grave et catastrophique» pour parler du virus.
Les effets ? Le miracle de la science. La foi en ce même génie humain. En quelques mois, grâce aux milliards d’argent public et aux autorisations express, les labos ont produit le produit miracle, le vaccin. Une guerre géopolitique du vaccin a débuté, entre corporations, lobbies et cabinets de conseil, et puis est venu le temps des contrats, signés à la va-vite, une seringue sur la tempe ! Il fallait ces précieux vaccins, le plus vite possible, pour relancer l’économie d’avant le plus vite possible !
Les labos étaient aux anges, leurs sérums en phase de tests faisaient des miracles, puis les variants du virus ont changé un peu la donne. Peu importe, c’est la loi de l’offre et de la demande, et les labos mènent la danse et donc choisissent les prix. La défaite du politique est totale : notre Président qui pousse via des mesures anticonstitutionnelles à la vaccination de tous les français dès 12 ans, se bat avec la même hargne contre le passage dans le domaine public des brevets vaccinaux.
La logique de ces fous du marché est d’acheter des doses à prix d’or aux labos et de les distribuer aux pays les plus pauvres. Radical. Imaginer un instant que la santé soit un bien commun de l’humanité, ce serait déjà un pas de trop vers le «Venezuelllaaaaaa», modèle fantasmé et honnis par les «progressistes».
Les profits plutôt que les soins
De politique publique, nous n’en aurons aucune, de pôle public du médicament, nous n’en aurons point, d’un plan de sauvetage des urgences et des soins, rien. Nous aurons droit aux carnets de commande initiés par les cabinets de conseil qui désormais président à nos destinées. Devant une telle indigence, une telle inutilité de l’échelon politique, il est aisé de comprendre pourquoi les citoyens n’utilisent plus vraiment leur droit de vote.
Hélas, quand nous serons tous en possession d’un précieux QR code de classement citoyen, il sera trop tard pour aller manifester, le droit de manifestation sera lui aussi un souvenir effacé.
La politique de la vaccination n’a qu’un but : relancer l’économie «vite et fort» et peu importe si cette arme utile contre le Covid ne suffit pas, dans la tête des fous du marché, c’est la seule solution de court terme possible, aux meilleurs prix offerts par le marché.
Cette incapacité à penser le long terme peut se comprendre en temps de crise, mais elle est amplifiée par la doxa du profit de court terme. Tout est pensé sous l’angle économique, les humains sont des rouages d’une machine économique dont le seul but est la croissance du profit (et sa captation par une caste de plus en plus radicalisée). Or la société n’est pas une «supply-chain» ni une usine à ciel ouvert. Peu importe les rêves antidémocratiques qui poussent dans les cerveaux étroits des néo-managers, la société, c’est d’abord la solidarité, la culture commune, le récit qu’on se fait de nos vies entrelacées. Quand lors du premier confinement, certains se prenaient à rêver le monde d’après, ils rêvaient d’un monde post-capitaliste de solidarité et de retour à l’humain. C’était sans compter sur les plans transhumanistes du Dr Klaus Schwab et des milliardaires, heureux de s’enrichir comme jamais dans l’histoire de l’humanité.
Pourquoi n’y a-t-il aucun débat possible sur les vaccins ?
Le vaccin est un choix personnel, c’est un produit à l’efficacité certaine mais non sans effets secondaires. Tout débat sur la vaccination est devenu inaudible. Et pourtant, peut-on avoir confiance en Pfizer, compte tenu du passé juridique lourd de cette entreprise ? Peut-on avoir confiance, quand et les labos et les pouvoirs publics organisent leur irresponsabilité pénale en cas de problème ? Peut-on avoir confiance en Moderna qui utilise de nombreux paradis fiscaux pour maximiser ses profits faramineux ? Concernant le gouvernement Macron, la réponse est évidente : nous savons déjà que nous ne pouvons avoir aucune confiance, tant les mensonges furent nombreux et répétés.
Alors, pour garder la tête froide, et une certaine logique, pourquoi ne pas demander des brevets publics, un encadrement légal, une production pour toute la planète avant de foncer dans un cauchemar issu des cabinets de conseil, dont les clients sont les labos, les multinationales et les gouvernements, parfois corrompus ? Pourquoi le secret des affaires est-il supérieur à l’intérêt général ?
Pour éviter l’hystérie, il suffit d’argumenter. Pas de brûler des vaccinodromes ou des pharmacies, la colère, comme la peur, peuvent faire perdre la raison.
Et si l’argument ne suffit pas, alors un refus collectif du monde d’après, pensé par McKinsey et leurs amis passera sans doute par une grêve générale. Un monde sans humains, comme le rêve Klaus Schwab, un monde déserté, leur monde vide.