Un des plus grands quotidiens d’outre-Atlantique soutient ouvertement le candidat d’extrême droite, Jair Bolsonaro, au Brésil.
Dans une tribune signée de la rédaction, le Wall Street Journal adoube ce fasciste d’opérette comme un «populiste conservateur» qui serait ce dont le Brésil aurait le plus besoin après des années de corruption, un «outsider» que les brésiliens choisissent de manière unanime.
Le WSJ a choisi son camp, dans une longue tradition américaine de soutien aux dictatures sud-américaines. Les grands journaux américains ont toujours fait le choix de s’engager ouvertement dans les scrutins. Quel est le choix de nos grands journaux ?
Pour rappel, Jair Bolsonaro n’est pas un outsider, il est un élu depuis des dizaines d’années. Il a choisi de faire l’apologie du viol, de l’homophobie et des meurtres de Pinochet. Pour lui, la dictature brésilienne était une période heureuse. Ses partisans ont déjà attaqué des journalistes, assassiné des militants, telle Marielle Franco, tombée sous les balles de policiers corrompus. Une fois élu, Bolsonaro ne fera pas grand cas de la liberté de la presse.
Le Brésil a son histoire particulière bien sûr, mais le récit falsifié qui emmène les peuples vers un nouveau fascisme, est partout le même. Le moment est venu, mondialement, où il nous faut choisir entre le néo-fascisme ou la gauche citoyenne.
Le Brésil est une puissance majeure des Brics, probable futur membre du Conseil de Sécurité de l’ONU, première puissance d’Amérique latine. Cette élection aura un impact mondial sur la marche du monde, comme sur le quotidien de millions de brésiliens.
Laurent Joffrin, Edwy Plenel, Jérôme Fenoglio, Alexis Brézet, Natacha Polony, Dominique Nora, Guillaume Dubois : vous êtes plutôt Haddad ou Bolsonaro ?
Faites ce que vous voulez, mais prenez position.